vendredi 1 août 2008

Les regrets



Passez-vous beaucoup de temps à regretter? Regretter de ne pas avoir pu voter au premier référendum sur la souveraineté; regretter cette gaffe qui aurait pu vous attirer des bosses; regretter de ne pas avoir fait le meilleur choix de carrière; regretter de ne pas avoir amener de parapluie... ou des condoms; regretter cette époque de votre vie ou rien n'était compliqué; regretter ce verre de trop... passons; regretter ce mot qui ne vous est pas venu à ce moment crucial; regretter ces paroles maladroites qui ont blessé.




Les regrets de famille qui ne trouvent pas leur solution.



Les regrets d'amitié qui s'oublient avec le temps.



Les regrets professionnels qui se remarquent quand on se tourne pour voir le chemin parcouru.



Les regrets d'amour portés comme des cicatrices.


On dit souvent que les regrets sont une gangrène sur le bonheur. Vivre dans les regrets se résume à vivre dans le passé. Ou laisser celui-ci prendre toute la place dans le présent jusqu'à l'obscurcir. Pierre Gauvreau disait : « il ne faut pas laisser les morts gouverner le royaume des vivants » (de mémoire).


Regrettez-vous de n'avoir pas dit à votre mère ou à votre père que vous l'aimiez?

Regrettez-vous ce moment où cet ami avait besoin de vous et que vous n'avez pas dit PRÉSENT?

Regrettez-vous toutes ces heures données à un emploi qui vous a donné... QUOI?




Regrettez-vous cette personne précieuse qui après tant d'années vous hante encore?



Mais vivre sans jamais rien regretter, ce serait la désinvolture. Ou l'inconscience. L'incapacité à sonder son propre passé signifie l'incapacité à comprendre les gestes et comportements de son présent. D'où perte quasi totale de prise sur son avenir.

Tout demeure une question d'équilibre. Rien de trop.
J'ai le regret de vous annoncer que ce texte s'achève ici.